punition méritée 2
Je ne tiendrais pas longtemps, cette position était par trop inconfortable. Mes sens aiguisés par ma cécité momentanée s’affûtaient... Surtout l’ouïe, à l’affût du moindre bruit m’annonçant sa venue. Je n’eus pas longtemps à attendre lorsque je perçus un tour de clé dans la serrure de la chambre. Le souffle coupé, j’attendais. Ce bruit me semblait assourdissant.
La porte se ferma et je perçus une présence, la sienne ?
Je tremblais, de peur, d’excitation, de froid…Puis il n’y eut plus un bruit, j’eus tout le mal du monde à m’empêcher d’arracher ce masque afin de vérifier par moi-même s’il était là…
On s’approcha de moi, je sentis les effluves d’un parfum masculin, mon cœur s’emballa. C’était lui, j’en étais certaine. Il s’avança vers moi et me murmura un « bonjour » à l’oreille, son souffle chaud, sa voix qui m’avait toujours séduite et sa présence physique eurent tôt fait de me faire perdre tous mes moyens.
Malgré mes sens mobilisés vers lui, j’entendis distinctement qu’il faisait entrer une autre personne dans la pièce. Un instant de panique m’envahit.
Après avoir introduit cette autre personne dans la chambre, je sentis qu'il s'avançait vers moi.
- Je t’ai amené un cadeau…
Il retira le loup de mon visage, je fus d'abord un peu éblouie puis je distinguais une jeune femme gracile, blonde comme les blés, chevelure ondulant dans son dos aussi lisse qu’une publicité pour des produits laitiers.
Dans la foulée, il me confia un objet que je dus tenir les mains derrière mon dos.
Pendant ce temps, elle s'avança vers moi, et me sourit...Je n'appréciais pas qu'une congénère voit la position d'attente de lui, dans laquelle j'étais…Je crus d'abord qu'il me la destinait et cela me contraria, je n'avais envie que de lui.
Il se pencha vers moi et murmura à mon oreille
- Je t'interdis de bouger et de lâcher l'objet que je t'ai confié…Je t'interdis de parler, si tu parles je m'en vais…Est-ce clair ?
Il fixa mes yeux, et bien que sa voix fut très douce et caressante...Elle ne laissait aucun doute, il appliquerait sa sentence si cela devait être nécessaire...Il ne me laissait aucun choix que celui de lui obéir aveuglément.