silence lancinant 2 ( 2ème version )

Son regard noyé de larmes revint vers celui qui allait la soumettre.

- Ne gâchez pas tout, je vous en supplie…

- Va…C’est un ami…Tu ne risques rien…Fais ce qu’il te demande…Fais-le pour moi…

IL lui avait dit que cet homme était un ami, mais IL ne l’avait rencontré que le soir précédent, ils avaient bu  un verre, au bar ensemble , et avaient entamé une amicale discussion.

Au fur et à mesure de la soirée et des verres qu’ils échangeaient, l’homme lui confiait son célibat, ses conquêtes, et ses jeux érotiques toujours plus poussés…

Alors il décida que ce serait lui, qu’il pourrait comprendre le jeu qu’IL avait envie de jouer, et IL lui parla d’elle et de son fantasme, profondément ancré en LUI…

Un dernier regard, et elle se résigna à aller vers cet homme qui ne lui était rien sous le regard de cet homme qui lui était tout. Elle s’approcha de lui, évitant de le regarder. Il comprit qu’elle était à lui. Il savait ce qu’il avait à faire.


                  

Pourtant, il sentait dans sa manière de se tenir qu’elle était fière, il lisait dans son regard, non pas de la résignation, mais de l’arrogance, de la provocation. IL avait dû beaucoup « travailler » pour rendre cette femme aussi docile…

IL s’assit dans un fauteuil dans un coin de la pièce, observant cet homme tourner autour d’elle, comme un fauve désirant impressionner sa proie. Et cela l’excitait. IL lui avait donné des instructions précises vis à vis d’elle. IL savait son obéissance fragile, IL connaissait son orgueil démesuré et IL ne voulait pas la perdre à cause d’un faux pas. IL lui en demandait beaucoup, peut être même plus qu’elle ne pourrait supporter, mais IL avait besoin de savoir quelles étaient ses limites…

Il s’approcha d’elle. Son acolyte avait raison c’était un morceau de choix. Grande. Une poitrine arrogante. Un visage au charme indéniable. Une chevelure cascadant sur ses épaules, avec des reflets chatoyants. Un maquillage soigné mais discret. Un physique agréable. Et un soin particulier pour sa mise. Elle comptait certainement se donner à cet homme. Et elle avait très certainement attendu ce moment avec impatience. Et maintenant, elle était à lui. Docile. Obéissante. Et cela lui plaisait. C’était un jeu agréable que celui de soumettre l’autre, il aurait aimé avoir soumis cette femme lui-même, mais il avait senti dès leur rencontre qu’elle était trop irrémédiablement attachée à LUI, pour qu’il ait la moindre chance.

Elle marquait sa désapprobation par une passivité indifférente, laissant son regard se porter au loin. Elle se savait détaillée, minutieusement observée, jaugée, comme une pouliche de concours. IL avait bien choisi celui qui devait profiter d’elle à sa place. Sûr de lui, sourire arrogant sur les lèvres, un éclat de dédain se lisait dans son regard devant sa soumission et sa capacité à accéder au fait qu’un autre décide à sa place…Tout ce qu’elle détestait par-dessus tout…